Les valeurs de l'imparfait ( cours du 7 octobre)

 L'imparfait est d'ordinaire employé pour énoncer des éléments quasi-permanents tels que le décor de la scène (il est donc le temps de la description) aussi bien que d'autres éléments de second plan comme un résumé des circonstances qui ont précédé l'écriture du passage au passé simple.

 Exemple : Le professeur dispensait son cours à une assemblée studieuse qui prenait en notes chacun de ses propos lorsqu'une sonnerie retentit, et brisa cette communion si parfaite. Cette phrase présente 2 verbes à l'imparfait (dispensait -> dispenser / prenait -> prendre) et deux verbes au passé simple (retentit -> retentir / brisa -> briser). Les verbes à l'imparfait servent à « planter le décor », à énoncer le « background », c'est-à-dire les circonstances qui participent à la mise en relief de l'action de premier plan qui fait tout l'intérêt de la phrase. Ce qui est important ici, c'est que le cours fut interrompu par la sonnerie.

Aux côtés de la valeur de base présentée ci-dessus (planter le décor, mettre en relief un procès), l'imparfait offre selon le contexte, différentes valeurs, proches de celles que peut prendre le présent de l'indicatif.

 

L'imparfait d'habitude (appelé aussi imparfait itératif)
L'imparfait présente la répétition d'un procès dans le passé.
Exemple : Pauline Peace courait chaque matin pendant 1 heure le long de la Loire.
 
Je rajoute deux valeurs que je n'ai pas évoquées ce matin:
 
 
 
'imparfait historique
Comme l'imparfait sert à préparer le lecteur à l'importance d'un élément qui va lui être présenté, on peut l'employer au début du récit pour créer cette attente aussi bien qu'à la fin pour suggérer au lecteur un certain nombre de conséquences.
Exemple : Le 25 décembre de l'an 800, le pape Léon III couronnait Charlemagne à Rome.

Cette phrase peut effectivement s'employer aussi bien au début qu'à la fin d'un récit. Elle suggère au lecteur que l'importance du récit ne réside pas dans le couronnement de Charlemagne mais plutôt dans les conséquences.

 

L'imparfait de commentaire
On dit qu'il y a imparfait de commentaire lorsque le narrateur intervient dans un récit au passé pour commenter les faits afin de donner des explications ou indiquer son sentiment.
Exemple : Le professeur dispensait son cours à une assemblée studieuse qui prenait en notes chacun de ses propos lorsqu'une sonnerie retentit, et brisa cette communion si parfaite. Elle annonçait un incendie au premier étage.
 

 

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