Film à connaitre en prolongement de l'étude des Bonnes: la Cérémonie de Claude Chabrol
La Cérémonie est inspirée d'un roman : A judgement in stone (Ruth Rendell). On peut également faire un rapprochement avec l'affaire Papin (1933, deux sœurs, employées de maison, assassinent leur patronne) et la pièce qu'en a tirée Jean Genet (Les Bonnes, 1947)
Tout va pour le mieux dans la famille Lelièvre. Le père Georges dirige la conserverie de poissons de cette région bretonne. Grand mélomane et chasseur, il a épousé en secondes noces une femme adorable, Catherine, qui tient une galerie d'art, et leurs enfants respectifs - Gilles pour elle, Melinda pour lui - s'entendent à merveille. Cultivée et ouverte
d'esprit, cette famille recomposée passe donc pour une famille bourgeoise modèle et sans
histoire. Leur quotidien s'accommode même d'une nouvelle bonne, Sophie, que Catherine
vient de recruter non sans peine.
Sophie loge chez les Lelièvre et hérite de leur ancien téléviseur,devant lequel elle reste fascinée.Ce que les Lelièvre ne savent pas, c'est que Sophie est analphabète et que ce handicap l'oblige à ruser pour dissimuler son problème. Par exemple,lorsque le couple, pourtant bien intentionné, propose de lui offrir des cours d'auto-école. Pour lire
les listes de commissions, la bonne recourt à l'aide de la postière, Jeanne, femme curieuse et insolente, qu'elle a rencontrée plusieurs fois. Les deux jeunes femmes ont en commun leur marginalité et un passé trouble –l'une a été soupçonnée d'infanticide, l'autre de parricide.
De là naît bientôt une complicité,que Georges Lelièvre ne voit pas d'un bon œil.
Les choses se compliquent lorsque Lelièvre soupçonne la postière d'ouvrir son courrier. De son côté, Jeanne, qui voue une haine à la réussite bourgeoise et à tout ce que les Lelièvre représentent, manipule Sophie pour qu'elle espionne ses maîtres.
De plus en plus influencée par son amie, la bonne va même jusqu'à faire chanter Melinda, dont elle a appris la grossesse involontaire en écoutant malhonnêtement une conversation téléphonique. Mais les Lelièvre sont soudés et Sophie congédiée.
Renvoyées également du Secours catholique dans lequel elles aidaient pour se racheter une conscience, les deux femmes décident de se venger de leurs frustrations. Mais cette fois, c'est Sophie qui prend les initiatives en emmenant Jeanne à "la cérémonie". La vengeance s'accomplit devant la télévision, sur les airs du "Don Giovanni" de
Mozart.
Mais on n'insulte pas Dieu impunément...
Analyse de la première séquence du film: l'entretien d'embauche que nous verrons en classe demain.
Analyse rédigée de la première séquence plan par plan
En savoir plus sur le site UPOPI: conférence sur le film
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