La notion de résilience de Boris Cyrulnik
Le principe de résilience
Contrairement à ce qu’imagine une large majorité de personnes, et comme il n’a cessé de le répéter, ce n’est pas lui qui a inventé le concept de résilience. Cependant, c’est lui qui l’a vulgarisé et rendu populaire à la fin des années 90, grâce à ses nombreux écrits et interventions médiatiques. On le considère donc, aujourd’hui, comme LE spécialiste de la résilience en francophonie.
À l’origine, la résilience est un terme utilisé en physique pour désigner la résistance d’un matériau aux chocs. Cette définition s’est ensuite étendue à la capacité d’un corps, d’un organisme, d’une espèce, d’un système, d’une structure à surmonter une altération de son environnement. Il est donc utilisé dans une grande variété de domaines: écologie, informatique, politique, sociologie, enseignement…
Dans son ouvrage «Le Murmure des fantômes», Cyrulnik évoque la résilience en ces termes: «On ne peut parler de résilience que s’il y a eu un traumatisme suivi de la reprise d’un type de développement, une déchirure raccommodée. Il ne s’agit pas du développement normal puisque le traumatisme inscrit dans la mémoire fait désormais partie de l’histoire du sujet comme un fantôme qui l’accompagne. Le blessé de l’âme pourra reprendre un développement, dorénavant infléchi par l’effraction dans sa personnalité antérieure».
Selon Cyrulnik, la confrontation avec la mort joue un rôle primordial: c’est cette fracture qui réorganise l’existence et la pensée de ceux qu’il appelle «les âmes blessées[2]». Elle s’inscrit dans la mémoire de façon indélébile,

L’art du kintsugi, l’art traditionnel japonais qui consiste à réparer un objet cassé en soulignant ses cicatrices avec de l’or au lieu de les cacher, est souvent utilisé comme métaphore de la résilience en psychologie et en développement personnel.
même si elle est souvent cachée aux autres, à ceux et/ou celles qui ne peuvent comprendre l’horreur vécue.
Un traumatisme caractérise tout type d’événement qui menace l’intégrité physique ou psychique de la personne et la confronte à la mort: maltraitance, violence sexuelle, pauvreté, guerre, etc.
C’est une notion très subjective qui dépend de l’intensité et de la fréquence du trauma, des ressources psychiques de la personne au moment des événements, du contexte, etc.
extrait de https://ligue-enseignement.be/boris-cyrulnik-la-resilience-ou-lart-de-rebondir-a-tout-age/
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