Abécédaire Ronsard ( travail collaboratif)

 

A comme Amour 

Comme les sentiments qu’éprouve Ronsard dans ses poèmes destinés à ses conquêtes comme Marie lors de sa mort, ou pour Hélène lorsqu’il essaye de séduire.

La sensualité amoureuse et l’un des thèmes principaux de Ronsard il a écrit des poèmes amoureux sur tous les tons à l’épopée héroïque. Avec la poésie amoureuse il y feint l’autobiographie en évoquant Cassandre, Marie et Hélène, des maitresses de fiction même si elles ont vraiment existé et développe un style particulier pour chacune d’entre elle.

 B comme baroque

Baroque, mouvement littéraire qui débute en 1560 et se termine un siècle plus tard. Il se caractérise par la prédominance de l'imagination, de la fantaisie et du refus des normes classiques

B comme beauté 

Dans l’univers de Ronsard, le mot beauté est très important.

Ronsard emploie beaucoup ce mot dans ses poèmes, notamment pour désigner la beauté de la femme et de la nature.

Dans ses nombreux poèmes, il compare la femme aimée à une rose, pour prouver à quel point les deux sont remplies de beauté.

 

C comme le Carpe Diem 

Comme l’expression latine signifiant cueille le jour. Mots d'Horace rappelant que la vie est courte, et qu'il faut en profiter jusqu’au dernier instant.

La rose, fleur qui se fane rapidement et qu'il faut cueillir dès qu'elle fleurit, est devenue une métaphore de l'existence humaine éphémère dans la poésie française du XVIe siècle, en particulier chez les poètes de la Pléiade. Ronsard a écrit dans son sonnet pour Helene: "Aujourd'hui cueilli la rose de la vie".

 

C comme Cassandre

femme de qui il parle dans le poème « mignonne allons voir si la rose »

 

D comme Du Bellay :

Joachim Du Bellay était un poète français né au début du 16ème s (1522). Il faisait parti de la pléiade, ce mouvement qui est à l’origine de sa rencontre avec Pierre de Ronsard (également poète, que nous avons étudié). Il a écrit de nombreuses œuvres connues tel que ‘’Les regrets’’ (un alexandrin) qui reste à ce jour son plus grand succès. Il décède en 1560, à 37ans et sera inhumé dans la cathédrale Notre Dame De Paris.

 

C comme ciel

Ronsard évoque le ciel comme une issue à la dureté de la vie. Rejoindre les cieux c’est abandonner son corps et donner de l’importance à son âme seulement. Le ciel est le reflet de l’éternel, des divinités. Le ciel est pour Ronsard ce qui nous attend après avoir tant résister, c’est la pureté de l’esprit. Comme dans « je veux brûler, pour m’envoler aux cieux », il faut subir, souffrir d’une intensité telle que le seul et unique objectif est de mourir. Mais mourir tendrement. Se libérer puis s’envoler, en emportant avec soi toute la légèreté et l’absence d’oppression.

 

D comme désir

Ronsard exprime dans presque l’intégralité de ses poèmes le désir, mais de nombreux désirs dans des contextes différents. Comme son désir de mourir et s’envoler dans « Je veux brûler pour m’envoler aux cieux… », de se délivrer de toute cette masse, de tout ce corps si lourd et si malsain. Son désir de voir Hélène lui rendre son amour, mais aussi son désir de la voir sombrer si elle ne l’accepte pas. Son désir de voir Cassandre s’épanouir avant qu’elle ne fane telle la rose de la vie dans « Mignonne, allons voir si la rose… »Son désir de profiter autant qu’il peut de l’instant présent, une morale répétée mainte fois dans beaucoup de ses poèmes.

 

D comme Douleur

Ronsard utilise la douleur comme un plaisir mais aussi telle une souffrance. Celle-ci est comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable qui dans certains poèmes de Ronsard est plutôt bien visible. Le sonnet « Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose » le montre bien, d’ailleurs c’est dans lequel le poète évoque la douleur suite à la mort de Marie et qu’ainsi la nature partage le deuil du poète.

 

E comme élégie,

Ce sont des poèmes qui contiennent des déplorations (plein de tristesse, de regrets, de plainte)

L’élégie est un poème qui exprime la méditation, mélancolique du poète sur les peines de l’amour et la fuite du temps. Ronsard va énormément utiliser cette forme de poème ou plutôt ce registre. Notamment dans son poème « Quand vous serez bien vieille… » ou encore « Mignonne, allons voir si la rose… »

 

 E comme escarmouche

Escarmouche est un terme qui rappelle l’armée, les militaires, Ronsard voulait faire partie de l’armée, mais étant sourd il n’a pas pu. Une escarmouche est dans le langage militaire une bataille ponctuelle entre deux patrouilles. C’est un moyen de tester les forces ennemies, de voir comment elles réagissent. Ronsard utilise ce terme pour définir l’amour comme une escarmouche, une bataille, un combat cour. Comme dans « Bien que ton œil me fasse une dure escarmouche » par exemple

 

 G comme guerrier

Il avait prévu de rentré dans l’armée mais a cause de sa surdité et de son nouvel intérêt il renonça à la diplomatie pour embrasser la carrière littéraire.

 

H comme « Hélène »

Hélène est une femme que Ronsard a essayé de séduire en écrivant des poèmes qu'il a regroupés dans un recueil en son honneur appelé « Sonnets pour Hélène ». C'est Catherine de Médicis qui avait demandé à Ronsard de consoler Hélène à cause de la perte de son amant.

Hélène de Surgères est fille de René de Fonsèque, baron de Surgères et Anne de Cossé-Brissac. Elle était fille d’honneur de Catherine de Médicis de 1566 à 1567, puis fille de chambre de la reine Catherine de Médicis de 1567 à 1578. En 1566, Hélène entre dans le Louvre en tant que dame d’honneur de Catherine Médicis, puis en 1572, Hélène croise Ronsard où il devient fou amoureux d’elle. Ronsard a essayé de la séduire à plusieurs reprises mais Hélène n’a jamais accepté son amour.

Ronsard est mort un jour de décembre 1585 et Hélène décède le 15 janvier 1585. Hélène de Surgères a été la dernière femme que Pierre de Ronsard a aimée.

La Belle Hélène, dans la mythologie grecque est la fille de Zeus et de Léda,elle s‘appelle Hélène aussi. Selon la légende, elle était la plus belle femme du monde, surpassée à ce titre par la seule déesse, Aphrodite. Elle est considérée comme le double humain de la déesse Aphrodite. Il semble qu'Hélène pratiquait la sorcellerie, ou la magie : elle utilisait des potions, qu'une femme, Polydamna, lui avait données en Égypte, comme on le lit dans l'Odyssée d'Homère, au Chant IV, où elle utilise un baume magique, le népenthès, qui fait oublier les malheurs, afin que ses convives retrouvent le plaisir du banquet gâché par le souvenir d'Ulysse disparu. Et elle pouvait aussi imiter les voix à la manière d’une sirène pour attirer les hommes.

 

 

 

H comme Humanisme

 mouvement  encouragé par François 1^er, le savoir grec et latin fait naitre la poésie néo latine.

I comme Immortel  

Ronsard à travers ses poèmes rend les gens immortels, même après leurs mort, le poème lui permet de ne jamais les oublier. Avec la Pléiade, Ronsard et les autres poètes évoquaient l’immortalité du poète. Ils voient par là que leur art reste dans l’esprit des gens qui le lisent et de ce fait, ils ne meurent jamais. On pourrait même interpréter cela comme l’auteur qui ne vit que réellement après sa mort, qui devient connu et aimé après sa mort.

I comme insolence, Ronsard s’adresse parfois à ses muses avec insolence voir même avec grossièreté. Il est prêt à tout pour obtenir ce qu’il désir et n’hésite pas à employer une stratégie pleine d’injure à leur égard. Tout en alternant les éloges, les compliments avec les critiques. Dans le poème « Quand vous serez bien vieille, ce soir à la chandelle… », Ronsard reproche à Hélène, sa bien-aimée de faire erreur en refusant son amour. Il lui promet, par sa frustration, un avenir terriblement ennuyeux, des regrets de son choix, mais lui promet aussi, de devenir une vielle sans beauté, en effet il parle d’Hélène de manière très péjorative. Il rejette la faute sur elles en l’accusent d’avoir de mauvais sentiments, de la vanité et du dédain envers lui. Mais pour finir, nous pouvons observer l’arrogance de Ronsard quand il ose lui conseiller de profiter dès à présent de sa vie,

J comme jeunesse,

Ronsard parle la plupart du temps du temps dans ces poèmes et essentiellement du temps de la jeunesse des femmes.

 J comme JODELLE

Etienne Jodelle est un poète français, il est né en 1532 et il est mort à Paris en juillet 1573. C’est un membre de la pléiade et il a travaillé pour faire revivre les principes du théâtre antique à la renaissance. Il est le premier de son époque à introduire Alexandre dans les tragédies notamment Cléopâtre la prisonnière, la première tragédie dans un style classique, et Eugène dans la comédie, il est considéré comme un pionnier théâtral dans la seconde moitié de sa vie. Le 16^ème siècle, une période agitée, ses œuvres incarnent l’incertitude.

 

 

L comme Louange

La louange est l'acte de rendre hommage à quelqu'un ou à quelque chose, que ce soit une personne ou un dieu. Ronsard célèbre Hélène dans le sonnet «  Quand vous serez bien vieille… » où il rend hommage à sa vieillesse pas encore arrivée mais certaine et douloureuse.

 

M comme memento mori

Memento mori est une locution latine qui signifie littéralement « Aie à l'esprit, à la pensée que... », C’est-à-dire « Souviens-toi que tu te meurs », mais qui est généralement rendue en français par « Souviens-toi que tu vas mourir ». Ronsard l’utilise pour faire comprendre aux femmes auxquelles il s’adresse  qu’elles vont mourir alors elles doivent profiter de l’instant présent et de l’amour qu’il leur offre.

 

 

M comme Muse

Ronsard avait de nombreuses muses au cours de sa vie : Cassandre, il va lui dédier les « Les Amours de Cassandre ». Hélène de Surgères, Marie de Clèves à qui il va dédier le poème « Comme on voit sur la branche au mois de mai, la rose… »

 Ronsard a toujours adressé ses poèmes à ses bien-aimées. La construction des poèmes est nécessairement basée sur la personne à qui il est destiné.  Sans cette personne le poème n’aurait plus de sens, plus de valeur. Chaque poème est propre à l’histoire de quelqu’un. Très peu des poèmes de Ronsard n’existeraient en l’absence de ses muses, de ses sources d’inspirations. C’est à elles seule que Ronsard exprime sa tendresse et son désir d’être auprès d’elles.

 

 O comme Ode : Ronsard écrit de nombreuses odes, comme par exemple « Mignonne allons voir si la rose ». C’est un genre nouveau emprunté à l’antiquité. C’est une version libre et haute de la chanson, sans refrain, qui se prête le mieux à la musique.

 

P comme Pléiade

Ronsard créée avec du Bellay, un autre poète français, la Pléiade. C’est un groupe de sept écrivains qui se donnent pour mission d'enrichir la langue française qu’ils trouvent vulgaire par rapport au latin. Du Bellay écrit en 1549 un texte qui définit son but et ses motivations, appelé « la Défense et Illustration de la langue française ». Ils veulent que la langue française soit reconnue comme langue artistique et culturelle. Les poètes doivent imiter d’autres auteurs (principalement ceux de l’Antiquité

 

 P comme Prince des poètes

Grâce à son sens aigu de la publicité, il est reçu comme un poète supérieur et absolument nécessaire au roi, il est considéré comme un prophète qui  a reçu des dieux la fureur poétique sans laquelle les vers et les rimes sont comme médiocres.

 R comme Renaissance  

C’est une période de l’histoire mais c’est un aussi un mouvement artistique que l’on voit apparaitre en Italie entre le 14ème et 15ème siècle dans lequel les hommes, alors que Dieu est au cœur de la pensée, vont s’interroger sur les ruines romaines, collectionner les objets de l’antiquité… Mais il y a aussi un éveil artistique, notamment avec Léonard de Vinci, ou encore Michel-Ange.

 

 

 

R comme Rose

La rose est une métaphore que Ronsard va énormément utiliser pour la comparer à ses muses notamment dans les poèmes « Mignonne allons voir si la rose… » « Comme on voit sur la branche au mois de mai, la rose… » Ronsard aime cette métaphore car elle permet de rajouter un effet bucolique à ses poèmes.

 

S comme Sonnet

Inventé par Pétrarque pour sa muse Laure, Poème de 14 vers, composé de 2 quatrains aux rimes embrassées, suivis de 2 tercets dont les 2 premières rimes sont identiques tandis que les 4 dernières sont embrassées

Le sonnet est composé de deux quatrains et deux tercets, Ronsard utilise beaucoup cette forme pour écrire à ses muses. Pétrarque est l’inventeur du sonnet amoureux (exemple : Canzonière écrit en 1336), Ronsard va s’inspirer très fortement de Pétrarque.

T comme tercet

Le tercet en poésie est une strophe composée de 3 vers unis par le sens et certaines combinaisons de rimes.Par exemple, dans un sonnet, on trouve deux tercets précédés de deux quatrains. Le nom tercet est un emprunt à l'italien terzetto

 V comme Vanité

Ce mot peut être attribué pour les poèmes de Ronsard car il parle de « carpe diem ». Le terme de « Carpe Diem » signifie « cueille le jour ».C’est une invitation à profiter, en perspective de la mort, du jour présent.

Une vanité est une représentation imaginaire de la fragilité de la vie humaine et la suffisance de ce à quoi l'homme s'attache durant son existence. Les éléments symboliques les plus courants pour exprimer la vanité sont la mort et le temps qui passe, ce à quoi Ronsard évoque et fait référence dans ses poèmes.

Une vanité est une représentation symbolique de la fragilité de la vie humaine et de l’orgueil de ce à quoi l'homme s'attache durant celle-là. Les éléments symboliques les plus courants pour exprimer la vanité sont la mort, le temps qui passe, la distance des passions et des activités humaines.

Nous pouvons dire que Ronsard utilisa la vanité dans ses poèmes car la rose représente le temps qui passe, c’est à dire la vieillesse donc la mort et sa son intérêt pour les femmes.