En savoir plus sur le carnaval

 A propos de L’île des esclaves de Marivaux et du renversement des pouvoirs maître/valet sur l'île, nous avons parlé de renversement carnavalesque.

Histoire et symbolique du carnaval

Fête d’origine païenne- les saturnales à Rome, le carnaval est étroitement encadré au Moyen Âge par l’Église qui l’inscrit dans le calendrier liturgique et en fixe la durée : du lendemain de l’Épiphanie au mardi gras, dernier jour avant la période de jeûne dite du carême. Il s’accompagne de nombreuses manifestations durant lesquelles l’ordre établi est mis à bas au profit d’un chaos éphémère. Cette « fête que le peuple se donne à lui-même », selon l’expression de Goethe, est l’occasion de débordements, de travestissements, de manifestations de sauvagerie ou encore d’inversions de sexes et de codes sociaux.

Les masques et les déguisements que les participants revêtent renvoient au folklore et à la mythologie populaires ; tel l’homme sauvage, ils sont des survivances de cultes païens de la fertilité, de la régénération de la nature. Cette fête subit de nombreuses transformations au fil de l’histoire : les aspects brutaux et le caractère subversif qui étaient les siens à l’époque médiévale tendent à s’effacer au cours du XVIIIe siècle au profit des bals masqués aristocratiques, sous l’influence de Venise, puis, au XIXe siècle, au profit des cortèges et défilés rigoureusement contrôlés par les autorités. Le carnaval est alors l’occasion de réjouissances variées, qui vont du festin à la parade en passant par les aspersions, barbouillages, batailles de projectiles, jeux de l’ours, chasses, farces, déguisements, chants, danses…

 

Mardi gras & Carnaval
À l'origine, il y a le carême, période de jeûne de 40 jours avant Pâques. Il commence le mercredi des Cendres et s'achève le samedi Saint.

Le carnaval vient du latin médiéval carne levare : enlever la viande (des repas). La viande désignant le gras que l'on mange les jours gras (Autrefois, on les appelait aussi les jours charnels). Le carnaval a le même sens que le carême-entrant ou carême-prenant qui désignaient, à l'origine, le début du carême. Ces termes ont ensuite désigné la fête clôturant les derniers jours avant le carême.

Aujourd'hui, le jeûne n'est guère pratiqué et se limite essentiellement au Vendredi saint, jour durant lequel les catholiques s'abstiennent de manger de la viande.

Avant le jeûne, il est bon de se défouler ! Ainsi la semaine des sept jours gras précède les 40 jours maigres de carême ! Le Mardi gras est le dernier des jours gras, celui qui est fêté avec le plus d'éclat ! Au jeûne et à l'abstinence s'oppose alors le carnaval.

Aujourd'hui, on a gardé le meilleur (le carnaval) et on a oublié le pire (le carême). Mais ne devrions-nous pas faire carême ? Au moins, les premiers jours, on pourrait s'abstenir d'alcool et de pâtisseries ! Pourquoi ? tout simplement pour redonner au carnaval son lustre d'antan : quand on entre dans une période de privation, on fait d'autant plus la fête ! Pas de carnaval digne de ce nom sans carême !

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