Lecture linéaire des pages 32-33 de Réparer les Vivants ( notes de cours)
Premier texte P 32-33
Lignes 1 à 3
1. Définition de la réa ( terme employé par les pros pour service de réanimation) : verbe être
–espace à part renvoie au sacré : notion d’hospitalité, de séjour : « accueillir, héberger », cod en trois instances résumées en une par la suite :
- Vies tangentielles
- Comas opaques
- Morts annoncées
- Les corps exactement situés en tre la vie et la mort (idées d’incertitudes, d’absence de lumière, d’entre deux.
-Phrase nominale qui donne la deuxième définition de la réa : un domaine de couloirs, de chambres, de salles que régit le suspense : labyrinthe, « régit » indique qu’il ya un roi : le maître de l’espace : le suspens connotation de film policier, incertitude inquiétante, tension.
2. Lieu qui est celui de Révol ( evolue là) :opposition entre le monde du jour ( diurneà et celui de la réa : « au revers » ; toutes une série d’oppositions structure l’espace de la réa : instabilité/ stabilité, noirceur/lumière, vie/mort
-monde diurne= celui de la vie stable et continue, celui des jours qui s’enquillent dans la lumière vers des projets futurs
Donc première action de Revol : évoluer se mouvoir dans un monde opposé au monde normal
Autre verbe : œuvrer : agir, créer comparé à un trafic trafiquer : connotation d’interdit, de clandestinité, renforcé par la comparaison avec « l’intérieur d’un grand manteau », connotations de protections et de d’activité cachée, interdite. Plis sombres= endroits obscurs, secrets.
3.Révélation sur Révol : il aime son métier avec passion, en particulier « les gardes » ligne 7 à 15 : cinq fois le verbe aimer par fois en reprise anaphorique : il aime les gardes, dès l’internat les a aimées séduit. Il aime l9 aime leur silence l11
Ce que Revel aime : l’atmosphère à la fois de protection, de clandestinité, d’incertitude tendue
- Gardes, dimanches, nuits
- Retour sur le passé de Revol quand il était étudiant : internat, jeune stagiaire : retour en arrière cf passé composé a aimées.
- L7 décrochage cf tiret avec appel du narrateur à l’imagination du lecteur : portait physique de Révol, silhouette mince et élancée cf adj longiligne
Réflexion sur le mot « garde » à la fois connotation militaire, protectrice : connotation d’aventure, de héros)
Explication des raisons de l’amour de Révol pour les gardes :
-ëtre requis, à poste, autonome, mobilisé pour assumer la continuité de la geste médicale ( comme le mot « garde » connotation de chevalerie, d’épopée dans le choix de l’expression la geste médicale ».)
Sentiment d’utilité, de responsabilité, de capacité à la prise de décision, solitude et liberté, mais élément dans une chaîne d’actions : la geste médicale de jour et de nuit.
Rôle important de gardien, de veilleur, de protecteur : dans un espace délimité, « investi d’un vigilance, nanti d’une responsabilité. »
Explication plus précises de ce qu’il aime dans les gardes : un état particulier, un rapport au temps différent.
-leur intensité alvéolaire
-leur temporalité spécifique
La fatigue (comparée à un excitant qui monte graduellement dans le corps, l’accélère et le précise) : assimilation à une drogue, adrénaline, état d’intensité du vivre comme dans une aventure, mais surtout vocabulaire amoureux du désir : « toute cette érotique trouble »
L11 aime les sensations, l’atmosphère :
-Son : silence vibratile
-Vue : lumière claire obscure : explication après le tiret l 12 : énumération des sources différentes qui décrit cette lumière : appareils qui clignotent dans la pénombre/ écrans d’ordinateurs bleuâtre ou lampes de bureau. Comparaison avec le clair obscur d’un tableau de La Tour : le Nouveau né.
Deux interprétations possibles : soit le lecteur a accès à la subjectivité de Revol lui-même , à son intériorité et donc il est cultivé, connaît la peinture.
Soit intrusion du narrateur qui en appelle à la culture du lecteur pour qu’il puisse mieux se représenter le lieu de travail de Révol et pour qu’il fasse un travail d’imagination.
-perceptions d tout le corps : l14 cette physique de la garde, ce climat d’enclave, d’étanchéité : idée s de monde à part, fermé à l’extérieur et au dehors.
Service de réa comparé -à un vaisseau spatial lancé dans les trous noirs
-un sous marin en plongée au plus profond des abysses, dans la fosse des Mariannes : en dehors du temps et du monde normal, insistance sur la fermeture, le sombre, la profondeur.
4. L16 : retour au présent : nouvelle caractéristique de ce que Révol apprécie dans son métier : il y puise « la conscience nue de son existence » : sentiment de vie intense. Le narrateur précise ce sentiment en excluant des possibles : pas le sentiment de puissance, l’exaltation mégalomane : Révol ne se prend pas pour un dieu, un surhomme, un super héros, mais à l’inverse : il connaît l’absolu contrôle de soi et la clarté d’esprit : « l’influx de lucidité qui régule ses gestes et tamise ses décisions » : verbe réguler, tamiser qui indiquent ce contrôle de soi, une forme de douceur aussi. D
Dernière phrase nominale oxymore qui montre l’alliance de sensations contraires un « shoot de sang froid » Ce qui plait à Révol c’est au quotidien percevoir l’intensité du contrôle de soi nécessaire pour s’occuper des patients oscillants entre la vie et la mort.
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